I-chuan Quantique
Le « « I-Chuan » ou la posture de l’arbre (zhan zhuang) est une discipline martiale chinoise aux vertus thérapeutiques avérées.
L’ouvrage de référence sur le sujet est réalisé par le Dr Yu Yong Nian et a le mérite d’en poser les bases scientifiques.
Un autre ouvrage sur le sujet, orienté applications martiales, est celui du Maître Guo Guizhi « Dacheng quan – l’art ultime du combat ».
Ces 2 ouvrages nous expliquent comment pratiquer, nous montrent les apports et bienfaits pour la santé du I-Chuan.
Dr Yu expose les approches scientifiques intéressantes et celles trop réductrices, voir fausses selon lui.
Je vous laisse tout le loisir de vous faire votre propre opinion sur le sujet.
Quant à moi, je propose d’utiliser la mécanique quantique et d’oser un parallèle qui n’engage que moi évidemment.
Vous connaissez l’oscillation qui fait partie des 4 phénomènes principaux de la mécanique quantique.
« Lorsqu’une particule quantique est envoyée au fond d’une vallée dotée de 2 petits trous peu profonds, au lieu de se retrouver coincée et immobile, elle va se mettre à osciller entre ces 2 états instables. Elle ne reste pas statique comme le suppose la mécanique classique mais elle adopte un comportement dynamique. »
Par expérience (confirmée dans les 2 ouvrages citées ci-avant), lorsque vous pratiquez la posture de l’arbre, vous êtes immobiles, et au bout d’un certain temps, votre corps se met à vibrer de la tête aux pieds.
N’aurions nous pas, à l’instar des particules quantiques, trouver l’état d’oscillation souvent traduit dans les arts martiaux par la recherche de la mobilité dans l’immobilité ?
N’avons nous pas mis un pied dans chacun des 2 trous de la vallée ? Nous sommes peut-être en état d’équilibre instable à l’intérieur, état non visible à l’extérieur ?
N’avons nous pas un corps constitué de particules quantiques, s’il en est, régies par des phénomènes vibratoires, des relations de force, et pourquoi pas par la théorie de la mécanique quantique.
Comme le dit si bien Michel Bitbol, philosophe et directeur de recherche au CNRS : « la quantique est la science de la surface des choses ». Autant dire que les phénomènes qu’étudient les chercheurs en physique quantique ne se cantonnent pas à l’infiniment petit mais sont visibles, sont macroscopiques.
Alors notre corps qui vibre malgré son immobilité dans la posture de l’arbre, ne répondrait-il pas aux propriétés quantiques tant dans sa globalité que dans sa plus infime intimité ?
Je vous souhaite une bonne pratique et n’oubliez pas que grimper aux arbres dope la mémoire.